201307 la Rèmarde musarde

Publié le par club rando

Au Val Saint Germain, juste avant la mi-juillet

Rien ne bouge, si ce n’est un petit vent douillet

Du bourg, sur la place pavée son église admire

Neuf élégants randonneurs aux si beaux sourires

lino 3Ce matin, le cours de la Rémarde musarde

Après sa nuit débridée, elle sait, la fêtarde

Que les excès se payent, que sa mine gaillarde

Ne sera plus qu'éclat livide et beauté blafarde

 

Fabien étrenne ses chaussures, d’un pas vigoureux

Il aime mener le groupe qui s’avance heureux

Une bénéfique fraicheur refroidit les tempes

André est enfin débarassé de ses crampes

lino 5Qui connait le Hurepoix ! Pas même ses habitants

Qui se soucient fort peu des lieux et des résidants

Il est entaillé par trois vallées, havres de randonnée

Où prairies humides alternent avec champs de blé

lino 2Renarde, Orge et Rémarde, ces trois coquines

Dans leurs cours alanguis serpentent et mutinent

Elles savent qu’à leur réunion à côté d’Arpajon

Il  sera hors de  question d’y taquiner le goujon

 

En haut des frondaisons, les oiseaux chantent

Des trilles saccadés et quelquefois divergentes

Invités indésirables, sur des mollets athlétiques

Nous font sortir du bois les féroces moustiques

lino 6C’est bientôt le temps de la pause et du déjeuner

Michel reprend son rôle, il a toujours bon nez

Pour débusquer un espace où se partage le pain

Le beuvrage devient nectar et les offrandes festin

lino 1Le soleil monte haut et ses vifs rayons brulânts

Affaiblissent l’énergie et rendent moins fringants

Nos ambitions s’étiolent, on pense même à préferer

La poussière du chemin contre la fraîcheur d’un café

 

Notre visite s’arrête au cimetière ombragé

Pour saluer Lino et sa sépulture souillée

Il faut rendre à sa tombe un peu de dignité

Et donner à sa mémoire plus de lustre et clarté

linoPlus au loin, la Rèmarde continue sa course

Nous n’aurons le temps d’atteindre sa source

Ce beau coin d’onde verte  et de berges jolies

Quel bonheur de l’avoir apprécié aujourd’hui

lino 4

 

 

 

 

 

 

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P
François poète ,je n'en doutais pas !! fallait-il encore qu'Il écrive en vers .... quel bonheur de lire ces phrases limpides qui s'écoulent comme la Musarde, la Renarde.... à savoir si au Mont<br /> Gerbier des Joncs, la Loire sera également douce et insouciante au début de son cours ...<br /> Bravo François !!!
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