201201 Raid à la Réunion

Récit d’un raid a la Réunion organisé dans un cadre extérieur aux activités du  Club BP, mais dont le maitre d’œuvre  et les éléments moteurs sont membres du Club

 

 

La Réunion n'a longtemps évoqué pour moi que des images de langueurs tropicales sur une  plage de sable doré avec un arrière-plan de cocotiers. Pourtant j'avais entendu parler de la Fournaise mais elle ne trouvait pas sa place dans mon imaginaire.

 

            Cette île de l'Océan Indien, par 21° de latitude Sud, avec Madagascar à l'Ouest et  l'Île Maurice à l'Est comme lointaines voisines, a pris forme dans mon esprit il y a 3 ans lorsque Michel M. a commencé à parler de son rêve d'organiser une Rando-Raid dans son pays natal.

 

            Mon image initiale de la Réunion, celle de vertes collines d'une île corallienne avec plages et cocotiers  a donc progressivement pris du relief et est ainsi devenue ce qu'elle est: un volcan pentu reposant sur les fonds marins (7000m de hauteur totale).  En fait de plages, seule une partie de la côte Ouest offre des plages de sable blond à l'abri d'un mince récif corallien. Partout ailleurs (à l'exception de quelques anses autour de Saint-Pierre) la houle du grand large attaque violemment la côte et réduit les amas de lave en galets ou sable noirs. Nulle terre sur 5500 km au Sud avant l'Antarctique, rien avant l'Australie sur 5000 km à l'Est. L'Inde est 3500 km au Nord. Personne ne se risque dans les eaux agitées de ces côtes: courants violents, houle forte et maintenant requins plus présents et amateurs de surfeurs. Nul besoin de poster gendarmes et policiers pour interdire l'accès à la mer: le souvenir de drames passés ou récents suffit.

 

            Tout pousse donc à porter ses regards vers les 2 volcans: le Piton des Neiges, éteint depuis plus de 10 000 ans et la Fournaise au sud-est. 3 volcans même, au dire des géologues,: le volcan des Alizés, à mi-chemin des 2 autres a été ensuite recouvert par les laves de la Fournaise.  Ces volcans sont issus du même "point chaud" venant du noyau terrestre. En raison de la dérive vers le Nord-Ouest de la plaque océanique sur laquelle repose l'île, les futurs cratères secondaires vont tendre à se situer de plus en plus au Sud-Est de la Fournaise.

 

            C' est un volcan extrêmement actif; on voit sur son flanc les marques des coulées récentes: 1943, 1948, 1961, 1977 (coulée qui a eu l'élégance de passer de part et d'autre d'une église), 1981, 1986, 2002, 2003, 2007 (éruption pendant laquelle son sommet s' effondré, créant le cratère Dolomieu). Cette dernière coulée est toujours très chaude et l'accès en est interdit.

Beaucoup de coulées atteignent la mer, rajoutant chaque fois quelques dizaines d'hectares à la surface de la Réunion.

 

            La Fournaise est en train de forger le contour futur de l'île. Auparavant, le Piton des Neiges après sa mise en sommeil a donné à l'île son aspect caractéristique actuel avec l'apparition à son pourtour des cirques de Mafate, Cilaos et Salazie, de forme grossièrement circulaire et qui se sont effondrés de 1000 à 1500 m par rapport au niveau du cône volcanique. Ces cataclysmes résultaient de l'effondrements de chambres magmatiques. Les falaises bordant les cirques prennent à la Réunion le nom de "Remparts", ce qui traduit bien l'impression qu'elles procurent. Un 4ème cirque s'est également formé sur le flanc Est, comblé ensuite par un baroud d'honneur du Piton des Neiges, à l'emplacement de la forêt de Bébour. Mafate est le plus isolé des cirques: il n'est accessible à aucun moyen de transport terrestre, marche excepté; il est pourtant peuplé.

 

C'est donc dans ce relief torturé que Michel M. proposait à une sélection rigoureuse de baroudeurs de notre club ainsi que des personnes extérieures membres du  RIF (Randonneurs d'Île de France) d'inscrire leurs pas.

 

Le projet a pris forme début 2011 une fois que le tracé Nord/Sud a été arrêté et les réservations de gîtes et de transports ont été lancées. C'est plus long et fastidieux que de taper ces quelques mots.

 

Et nous voici 15 randonneurs plus 3 membres d'AGIR venus en touristes plus Fabien & Fabienne mi-randonneurs et mi-touristes atterrissant le matin du samedi 12 novembre à l'aéroport Roland Garros de St Denis. Journée de tourisme et d'ultimes préparatifs.

 

Dimanche 13 Nov.: Un bus nous mène dans les Hauts de St Denis et nous laisse dans le lieu dit L'Évêché (600m). De là rejoindre le centre du Brûlé pour attraper le GR2 qui doit nous mener au Gîte de la Roche-Écrite (1840m). Un plafond de nuage n'a pas tardé à s'installer, donnant une tonalité grise à toute la journée. Nous alternons route et chemin jusqu'à l'entrée de la Réserve Naturelle de la Roche-Écrite  (1200m). C'est le premier contact avec la norme réunionnaise pour l'aménagement des sentiers de randonnée pentus: des marches de 40 cm. Dans la Réserve, espace de préservation du Tuit-Tuit (oiseau; essayez de deviner son chant) la montée se fait dans une forêt tropicale d'altitude sous un plafond bas de nuages; les branches de arbres dégoulinantes de lichens ajoutent une touche glauque à ce tableau.

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Le gîte est atteint vers 16h. C'est un lieu complètement isolé, inaccessible même aux 4X4; son approvisionnement se fait par hélicoptère même si autrefois ce devait se faire par des animaux de bât empruntant le chemin que nous venions de parcourir; l'électricité est fournie par des panneaux photovoltaïques et un groupe électrogène. Vous anticipez sans mal que le confort s'en ressent, même si le réconfort essentiel du randonneur, la petite mousse, ne fait pas défaut (la "DODO lè là" dit la pub de la marque locale) ni le rhum arrangé qui est l'apéritif de rigueur.... à notre grand plaisir (je n'ai pas noté de verres discrètement vidés sous la table).

 

Lundi 14 Nov: Le sommet de la Roche-Écrite (2276m) est là à portée de main. Le ciel est dégagé, de là une impatience de partir. La maigre végétation de la Plaine des Chicots laisse voir notre cible. Nous y sommes  10h00. De là vue vertigineuse sur le cirque de Salazie où noud devons être ce soir, sur le massif du Piton des Neiges et le cirque de Mafate mais les nuages commencent également à se mettre en place.

NB: une sucette en chocolat à qui trouvera une origine crédible de cette dénomination de Roche-Écrite.

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 Nous arpentons encore la (fausse) Plaine des Chicots  puis nous nous approchons du col d'où part la descente sur Grand Ilet commune du cirque de Salazie. Nous entamons la descente à 12.30 de ce terrain qui est implacable: un dénivelé de 1000m sur une distance horizontale sur carte de près de 1 km. Il faudra pour certains 3 heures pour atteindre le plateau de Salazie au prix de crampes, courbatures, crises de tétanie et chutes.   

 Réunion de crise le soir: il faudra déclarer le lendemain matin si on se sent apte à rentrer dans Mafate, la descente ayant  laissé des meurtrissures dans les corps et les têtes.

 

Mardi  15 Nov.: A l'heure du choix, 4 se déclarent forfait.

L'objectif du jour est Grand-Place. L'entrée dans Mafate se fait par le "sentier scout". L'orientation générale est le Nord, vers Ilet à Malheur, dans un relief chahuté.: on monte, on descend et réciproquement, mais globalement on descend de 1750m à 650m. A la bifurcation pour Ilet à Bourse/ Grand-Place, nous sommes rattrapés par .............le facteur de Mafate! Il passe sa semaine sur les chemins à collecter et distribuer le courrier et rejoint son Bureau de Poste le vendredi. Retour à  son poste de travail pédibus jambus le lundi matin.

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En direction de Grand Place, hormis les raidillons pour franchir les torrents, il y a de belles sections de chemin rectilignes et ombragées de filaos aux longues aiguilles pendantes.

Nous atteignons notre gîte de Grand-Place à 17h. Il est la propriété de ........l'ancien facteur.

Le relief torturé de Mafate, comme de beaucoup de sites de l'Île fait qu'il est impossible de déchiffrer les cartes IGN au 1/25000 ème. On a éprouvé en effet sur le terrain une grande difficulté à anticiper le relief qu'on allait traverser. J'ai pu vérifier à mon retour sur Geoportail que seule l'échelle au 1/8000 permet de retrouver le relief ressenti sur le terrain.

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Mercredi 16 Nov: Au lever, vue grandiose sur la paroi Est abrupte du Maïdo (les incendies récents se sont produits sur ses pentes Ouest). L'objectif est Marla à l'extrême sud de Mafate. Le chemin que nous devions prendre au sud de Grand-Place a été coupé par des pluies torrentielles il y a quelques années bien qu'indiqué sur les cartes IGN récentes.  Une alternative est trouvée via Cayenne, ce qui nous fera longer en contrebas la totalité du rempart Est de Mafate, via Roche Plate, en remontant de plus ou moins près la vallée de la Rivière des Galets qui est le torrent principal de Mafate. En fin de matinée, après quelques franchissements de torrents et alors qu'un coup de chaleur se fait sentir, deux d'entre nous montrent des signes de faiblesse.  L'appel du numéro d'urgence ne donne que des consignes contradictoires et la certitude que les deniers publics ne financeront pas une évacuation par hélicoptère. Nous parvenons à progresser jusqu'à de Roche Plate et les confier à gîte d'où une évacuation par hélicoptère privé sera faite le lendemain matin.

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C'est un groupe réduit de 9 randonneurs qui reprend sa progression à 14h par le GR3. Le temps de marche indiqué est de 5h, soit une arrivée de nuit à Marla. Ce fut une marche forcée, sous le plafond nuageux habituel gommant couleurs et reliefs. Mais nous avons pu admirer la vallée supérieure grandiose de la Rivière des Galets avant de mettre les frontales pour la grimpette finale menant à Marla atteint à 18h45. Le stress de la gestion de ces crises et la marche forcée de l'après-midi ont laissé des marques: le lendemain, l'un des neuf rescapés devra se mettre au vert au terme de l'éprouvante descente sur Cilaos.

Au cours de ces 2 journées passées dans Mafate, nous avons rencontré beaucoup de randonneurs, en groupes organisés par des voyagistes, quelques uns en solitaire ou petit groupe et aussi quelques as des as bivouaquant seuls, dont une jeune femme que nous avons retrouvée tous les 2 jours (La Réunion semble être vraiment le terrain de ceux qui cherchent une possibilité de se dépasser).

Les randonneurs sont essentiels à l'équilibre économique de Mafate.

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Un mot des hélicoptères: dans les cirques, leur ballet commence tôt matin pour les visites touristiques puisque la couverture nuageuse est dissipée par la nuit. Vers 10h30 commencent le ravitaillement et l'enlèvement des déchets (dont le coût de collecte est estimé à 2,4€/kg à Mafate soit 10 fois plus que sur le littoral) qui se poursuivent jusqu'au soir, modulés selon l'évolution de la couverture nuageuse. A certains moments, on se croit dans un tournage d'"Apocalypse Now".

 

Jeudi 17 Nov: Le programme est de quitter Mafate par la porte Sud, le col du Taïbit (2081m) pour rejoindre Cilaos, le cirque et son chef lieu (1200m). Ceci impose de franchir le torrent principal issu du Piton des Neiges à la cascade du Bras Rouge (900m). Lors de la descente nous avons retrouvé les 4 qui nous avaient quittés à Salazie et venus à notre rencontre.

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Arrivés à Cilaos, au gîte du Clair de Lune, avons eu l'impression d'un retour brutal à la civilisation: circulation, bruits venant du CES proche, commerces mais une grosse déception: tous les bars fermés de sorte qu'il fut impossible de se réconforter d'une petite mousse! heureusement le rhum arrangé n'a pas fait défaut à l'apéritif pris avec l'ensemble des hôtes du soir. Quiz: combien peut-on loger de randonneurs dans une villa cossue avec lits à étage côte à côte? Rep: additionnez les chiffres de l'année en cours et multipliez par 10.

Une émotion: lorsque les nuages se sont dissipés au soir, vue imprenable sur le Piton des Neiges:

 

    Vendredi 18 Nov: L'objectif est de rejoindre le refuge (2480m) de la caverne Dufour sur la pente du Piton des Neiges et que nous atteignons en début d'après-midi au milieu d'une foule de randonneurs. Le gîte est à saturation mais va parvenir a nourrir tous ces estomacs affamés en quantité et avec qualité malgré un équipement de cuisine incroyablement rudimentaire. Et tous de se coucher comme des poules espérant être dispos pour un réveil très matinal.

 

Samedi 19 Nov: Lever 3h et départ à 3h30 pour la montée à la frontale du Piton des Neiges (3070m). Nous ne sommes pas les premiers. Le chemin se devine aisément à la chenille de points lumineux qui serpente devant nous. Certains habitués ont leur propre chemin. Le sommet mérite son nom: il fait très froid.

 C'est un moment émouvant que de voir le lever du soleil, quoique teinté de déception: la mer est couverte de nuages bas de sorte que le soleil attendu ne surgit pas des eaux mais des nuages, donc alors que l'aube est bien avancée. Nous redescendons peu avant 6h; petit déjeuner au refuge puis descente direction sud-est vers la Plaine des Cafres et Bourg-Murat (1550m). Une bonne partie de l'itinéraire est sur le rebord du rempart Est de Cilaos, d'où des vues vertigineuses quand la végétation le permettait. Cette descente aurait été une partie de plaisir s'il n'avait fallu passer son temps à sauter d'un rocher à l'autre. Un secteur très pentu était équipés d'échelles. Ceux qui paraissaient jouir de ce terrain étaient les sportifs locaux s'entraînant pour le Grand Raid. Avec une bouteille d'eau en main pour tout bagage,  ils volent de rocher en rocher ou les sautent, certains qu'ils sont de retrouver un point d'appui sûr de l'autre coté....

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Un choc vers 15h: nous passons brutalement de la forêt tropicale d'altitude aux pâturages pour bovins dignes du Cantal. Seules anomalies dans le paysage, des bouquets d'arums en fleur et plusieurs  cardinals, je parle ici des petits passereaux rouges.

Les 15 randonneurs du départ se ressoudent au gîte, renforcés de Fabienne & Fabien.

Ceux qui ont fait un détour par le Piton des Neiges  sont un peu éteints au dîner.

 

Dimanche 20 nov: Nous voici à 17 et bien décidés à ne perdre personne. Sagement Jacques décide d'une approche en taxi des pentes de la Fournaise. Ceci réduit la marche d'approche à 3 heures, de sorte que nous atteignons le gîte du Volcan, au pied du Pas de Bellecombe à midi. A l'entrée, un rosier en fleurs dans ce printemps austral ....... mais à une altitude de 2255m! Le gérant du gîte est un amoureux des topiaires de sorte que l'enclos où se répartissent les chalets pour randonneurs est peuplé de troènes taillés en formes diverses: lettres, fauteuil, canapé.........

L'après-midi disponible nous a permis d'atteindre le Pas de Bellecombe et de là rentrer dans l'enclos de la Fournaise où nous avons erré sur les écoulements de lave entre les cratères secondaires dans un paysage lunaire.

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 Nous observons diverses formes dans ces laves figées à jamais qui sont caractéristiques du type d'éruption: laves cordées, scoriacées ou en grattons. On voit souvent les restes de tunnels de lave comme à Hawaï.

 

     Lundi 21 Nov: Nous renonçons par prudence à la descente directe sur  la côte sud et  redescendons  sur le plateau du Textor d'où nous étions partis la veille, mais après un détour par le spectaculaire cratère de Commerson.

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Le reste du séjour a été purement touristique, 3 j à Boucant-Canot (là précisément où les requins ont appris récemment à chasser le surfeur). Au programme baignade (à l'abri du lagon), visite du Conservatoire Botanique National de Mascarin (l'un des 10 noms donnés historiquement à la Réunion), Musée de Villèle, marché de St-Paul...... L'accès au Maïdo par la route, dans le secteur des incendies,  n'était ouvert qu'à ceux se présentant avant la mise en place journalière du barrage de Gendarmerie à 8h.

 

Puis cap au Sud suivi de la côte Est. De ces 3 autres jours intenses en découvertes surnagent:

 

Ÿ  Les subtilités du rhum local dit rhum traditionnel  c.à.d. fait par fermentation de la mélasse, résidu de la production du sucre. Il est plus favorable à la macération de fruits (d'où le rhum arrangé) que le rhum agricole des Antilles produit par fermentation de la totalité du jus de canne à sucre. Cette différence est la survivance d'Édits Royaux sur la spécialisation agricole des Colonies.

Ÿ  La Route des Laves: après la découverte de la Fournaise par les hauts, nous étions attirés comme des lucioles par les coulées de lave sur son flanc sud-est. C'est pourtant un spectacle sinistre que de voir ces pentes boisées zébrées de coulées de lave noire, courant parfois jusqu'à la mer; et pourtant il nous attire comme un aimant. Une pollution, industrielle de préférence, produirait des dégâts similaires que les médias seraient inondés de déclarations condamnant les dommages irréversibles causés par le comportement irresponsable de X ou Y.....

Ÿ  La vanille: c'est le fruit d'une orchidée originaire du Mexique qui se transplante et se multiplie aisément..... mais le seul papillon qui puisse favoriser sa fécondation ne supporte pas de quitter son pays d'origine. Au 19ème siècle, de nombreux maîtres de domaine essayaient inlassablement d'acclimater épices et plantes pour la parfumerie et persévéraient donc à cultiver la vanille. C'est un jeune esclave de 12ans, Edmond Albius qui a découvert la fécondation artificielle. D'autres expérimentations ont ensuite permis de définir le moyen de sublimer le parfum de la vanille: échaudage suivi de séchage puis maturation  de 9 à 12 mois dans des coffres en bois, la vanille étant elle-même enfermée dans une enveloppe en plastique pour ne pas capter les odeurs du bois..... Ce processus  donne la "vanille Bourbon" dont la gousse vaut 1€ pièce...... ce qui n'empêche pas les marchés d'en proposer à des prix bien plus modiques (importations sauvages de Madagascar, volonté de petits producteurs d'arriver à écouler leur production, qualités déclassée ?). Il doit falloir avoir de solides attaches locales pour apprendre à acheter malin.

 

 

En tant que randonneurs, nous avons apprécié l'extrême amabilité des Réunionnais ainsi que leur sens de l'accueil. Nous pensions qu'une part de cette gentillesse venait de la sympathie naturelle portée aux randonneurs itinérants. Mais nous avons constaté que les touristes bénéficient de cette même attention. Ce fut presque décevant!

 

Christian P.

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